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Aromathérapie & Phytothérapie

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Les Rois Mages et leurs présents

Naturatopia • janv. 05, 2020

Les offrandes des Rois Mages au regard des connaissances actuelles

Les Rois Mages n’apparaissent que dans l’Évangile de Matthieu, il n’en est fait nulle autre mention dans les trois autres Évangiles canoniques.
Ainsi, on y apprend qu’ils « viennent de l’Orient » et que, guidés par une étoile « qui se lève à l’Est », ils font route jusqu’à Bethléem. Une fois arrivés dans la ville et après avoir découvert le lieu de naissance de l’enfant Jésus, « […] ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l'adorèrent ; puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent des présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. » (Matthieu, II:11).

Leur statut de roi, tout comme leur nombre exact, sont des suppositions. Grâce aux écrits, nous savons qu’il s’agit de « sages » et le pluriel est employé pour parler d’eux. Le nombre de trois provient d’une interprétation des cadeaux offerts qui sont au nombre de trois.
De plus, il se pourrait que l’or soit en fait de l’ambre, en effet la racine du mot hébreu pour désigner l’or, semble, à l’origine, désigner une substance aromatique. L’offrande d’ambre jaune porterait alors à trois le nombre d’offrandes de substances aromatiques, substances par excellence pour honorer le divin. Nous garderons ici la traduction retenue et parlerons donc d’or.

Des explications symboliques ont été données quant à la nature de ces offrandes :
-    L’or évoque la royauté de Jésus.
-    L’encens évoque tantôt sa dimension sacerdotale, tantôt sa divinité.
-    La myrrhe évoque tantôt sa dimension prophétique, tantôt son humanité.

Au-delà de l’aspect symbolique de ces substances, j’aimerais évoquer ici les propriétés et indications au vu des connaissances actuelles.

I/ L'encens

L’encens ou encore oliban, est une gomme-résine aromatique produite à partir d’arbres de la famille botanique des Burséracées, et plus précisément du genre Boswellia, notamment Boswellia sacra. Cet arbre serait originaire du Dhofar, dans l’actuel Sultanat d’Oman où il y est toujours cultivé. Il existe d’autres lieux de production tels que la Somalie, le Yémen, et l’Inde où est cultivé essentiellement Boswellia serrata.
Les arbres commencent à produire de la gomme-résine vers l’âge de 8/10 ans. La gomme-résine est extraite en pratiquant une petite incision peu profonde sur le tronc ou sur les branches de l’arbre ou en en retirant une partie de l’écorce. La résine est drainée et prend la forme d’une substance laiteuse qui se coagule au contact de l’air puis est collectée à la main.
Boswellia sacra est classé dans la liste des espèces « quasi menacées » et sera classé dans une catégorie plus préoccupante dans les années à venir.
L’usage de l’encens est millénaire, tout d’abord utilisé par les Égyptiens dans leurs techniques d’embaumement, il est désormais traditionnellement utilisé dans la prise en charge de différentes maladies.
L’encens peut être consommé sous sa forme brute (le plus souvent, la résine est réduite en poudre puis mise en gélule) ou encore en teinture-mère et également sous forme d’huile essentielle (hydrodistillée ou obtenue par extraction par CO2 supercritique).

     A/ Sa composition

La résine de Boswellia sacra contient au minimum 25 % d’acides triterpéniques, dont les fameux acides boswelliques. On retrouve également des acides tétracycliques, et différents polysaccharides.
L’huile essentielle (rendement de 3 à 8 %) que l’on en retire par distillation à la vapeur d’eau contient 80 % de différents monoterpènes (alpa-thuyène, alpha-pinène, limonène, sabinène). À noter toutefois, que l’huile essentielle obtenue par entrainement à la vapeur d’eau ne contient pas les différents acides boswelliques. En effet, ces molécules appartiennent à la famille biochimique des acides triterpéniques, et sont donc composées de 30 carbones, elles sont donc trop lourdes pour être entraînées par la vapeur d’eau. Il existe une alternative pour obtenir une huile essentielle contenant les différents acides boswelliques : il s’agit de l’extraction par CO2 supercritique, c’est une méthode qui reste encore très coûteuse à l’heure actuelle.

     B/ Propriétés
          1/ De la gomme-résine

Anti-inflammatoire
Antiasthmatique
Anti-infectieuse
Activité immunomodulante
Pourrait être cytotoxiques (toxiques pour les cellules) vis-à-vis de certaines cellules cancéreuses (activité in vitro)

          2/ De l’huile essentielle

Puissante anti-inflammatoire et l’est d’autant plus s’il s’agit d’une extraction par CO2 supercritique
Antalgique local
Action anxiolytique en massage (en synergie avec de la lavande et de la bergamote)
Action cytotoxique vis-à-vis des cellules cancéreuses du sein, du rein et du pancréas (activité in vitro)

     C/ Indications
          1/ De la gomme-résine

Maladies auto-immunes, notamment dans les cas de rectocolites hémorragiques, de polyarthrites rhumatoïdes, de psoriasis, ou encore de maladie de Crohn
Prévention des brûlures de la radiothérapie, en applications locales
Maladies inflammatoires : arthrite, arthrose (en synergie avec le curcuma, comme la médecine ayurvédique le préconise)
Asthme allergique par inhibition des leucotriènes
Certains types de cancers, les effets doivent être validés in vivo, car pour le moment nous obtenons des actions cytotoxiques uniquement in vitro.

          2/ De l’huile essentielle

Anxiété : en massage
Expectorante, fluidifiante des sécrétions bronchiques et asséchante
Ulcères, plaies chroniques : en massage de la zone saine du pourtour
Maladies inflammatoires : arthrite, arthrose : en massage
Certains types de cancers, les effets doivent être validés in vivo, car pour le moment nous obtenons des actions cytotoxiques uniquement in vitro
Dépression

     C/ Anecdotes

Il semblerait que la combustion de résines d’encens (plusieurs espèces du genre Boswellia) libérerait, entre autres, des substances du type transhydrocannabinole, parente du fameux THC (tétrahydrocannabinol) du cannabis, ce qui induirait un état propice à la méditation, la prière, et à l’expérience spirituelle.
L’huile essentielle d’encens, Boswellia sacra, fait partie de ces huiles essentielles que l’on utilise pour améliorer le confort du patient et « l’élever spirituellement » lors du passage vers la mort. On l’associera à d’autres, comme la rose de Damas, néroli, ou encre la myrrhe. Elles peuvent être utilisées de manière olfactive ou encore en massage.

II/ La myrrhe

La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l’arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol). Cet arbre appartient, au même titre que l’encens, à la famille botanique des Burséracées.
Cet arbre pousse du nord-est de l’Afrique (Égypte, Soudan, Somalie, Éthiopie, Érythrée) et également dans la péninsule arabique (Yémen et Sultanat d’Oman).
La gomme-résine est obtenue soit par exsudation spontanée du tronc, soit par incision de la même manière que l’encens. Une fois séchée, elle se présente sous forme de fragments brun orangé.

L’usage de la myrrhe à travers l’Histoire s’entremêle avec celle de l’encens. Utilisée également dans les embaumements de l’Égypte ancienne, elle entrait aussi dans la composition, tout comme l’encens, de la fameuse Thériaque. Ce célèbre contrepoison maintes fois reformulé prend son origine dans la Rome Antique du premier siècle avant Jésus-Christ avant d’être retiré du Codex en 1884 (registre compilant les formules thérapeutiques que l’on pouvait trouver dans les différentes officines de France) où elle contenait jusqu’à cette date 53 substances différentes. Peu de temps avant son retrait du Codex, elle contenait encore de la chair de vipère.
Opium de Smyrne 120 g Écorce sèche de citron 60 g
Gingembre 60 g Poivre long 120 g
Iris de Florence 60 g Poivre noir 60 g
Valériane 80 g Fruits de persil 30 g
Acore aromatique 30 g Fruits d’ammi 20 g
Rapontic (rhubarbe) 30 g Fruits de fenouil 20 g
Quintefeuille (potentille) 30 g Fruits d’anis 50 g
Racine d’aristoloche 10 g Fruits de « séseli de Marseille » 20 g
Racine d’asarum 10 g Fruits de daucus de Crète (carotte) 10 g
Racine de gentiane 20 g Fruits d’ers 200 g
Racine de meum 20 g Fruits de navet 60 g
Bois d’aloès 10 g Fruits de petite cardamome 80 g
Cannelle de Ceylan 100 g Agaric blanc (champignon de Paris) 60 g
Squames de scille 60 g Suc de réglisse 120 g
Dictame de Crète (marjolaine) 30 g Cachou 40 g
Feuilles de laurier 30 g Gomme arabique 20 g
Feuilles de scordium 60 g Myrrhe 40 g
Sommités de calament 30 g Encens 30 g
Sommités de marrube 30 g Sagapénum (gomme séraphique) 20 g
Sommités de pouliot des montagnes 30 g Galbanum (extrait de férule) 10 g
Sommités de germandrée petit-chêne 20 g Opopanax 10 g
Sommités de chamaepitys 20 g Benjoin 20 g
Sommités de millepertuis 20 g Castoréum 10 g
Rose rouge 60 g Mie de pain 60 g
Safran 40 g Terre sigillée 20 g
Fleurs de stoechas (lavande) 30 g Sulfate de fer sec 20 g
Bitume de Judée 10 g

Dernière formule de la Thériaque du Codex avant son retrait en 1884

Pot à thériaque du XVIIIe siècle (Hospices de Beaune, Côte-d’Or)

La myrrhe peut être utilisée sous forme de teinture-mère et également sous forme d’huile essentielle (hydro-distillation). Nouveau paragraphe

     A/ Sa composition

La myrrhe peut être séparée en trois grands composants : une huile essentielle présente entre 2 et 10 %, une résine (25 à 40 %) et une gomme (30 à 60 %).

Son huile essentielle contient près de 90 % de sesquiterpènes, notamment un furanosesquiterpène particulier qui porte le doux nom de furanoeudesma 1-3 diène qui est un antalgique de structure proche de celui de la morphine et qui possède une action sur les récepteurs aux opiacés.

     B/ Propriétés
          1/ De la gomme-résine

Astringente sur les muqueuses
Activité antimicrobienne
Anti-nécrosante
Antiulcéreuse
Anti-inflammatoire
Antipyrétique
Analgésique majeur
Antiparasitaire
Action anticancéreuse in vitro
Cicatrisante
Antioxydante

          2/ De l’huile essentielle

Analgésique majeur
Anti-inflammatoire (par inhibition de l’interleukine de type 1)
Anesthésique local puissant
Anti-infectieux (antiviral et antifongique essentiellement)

     C/ Indications
          1/ De la gomme-résine

De par son action astringente sur les muqueuses, notamment buccales, la myrrhe nous offre une action remarquable en bains de bouche dans les affections de la cavité buccale et de l’oropharynx : aphtes, gingivites, pharyngites, maux de gorge. Non seulement elle permet de soigner par son action anti-infectieuse (surtout action antivirale) et son côté anti-inflammatoire et cicatrisant, mais elle permet aussi de calmer les symptômes d’inconforts par son action antalgique, voire anesthésique.
Prévention des ulcères gastriques dus aux anti-inflammatoires
Douleurs inflammatoires ou non
Traitement des plaies, escarres, ulcères
Cancers (reste à prouver in vivo)

          2/ De l’huile essentielle

Gingivites, mucites, candidoses de la cavité buccale
Douleurs inflammatoires ou non
Traitement des plaies, escarres, ulcères
Cancers (reste à prouver in vivo)

     C/ Anecdotes

Les soldats grecs avaient toujours à portée de main de la myrrhe pour soigner les blessures de combat. Ils s’en servaient pour nettoyer et prévenir les infections voire pour stopper une gangrène évolutive.

En médecine chinoise, elle est employée pour soigner les douleurs rhumatismales, et également en cas de bronchites ou de rhumes.
Elle est un stimulant utérin, il ne faut donc pas l’utiliser lors de la grossesse.

III/ L’or

L’or est un métal noble et précieux, matière pure dense, très ductile (le plus ductile des métaux connus) et molle, facile à travailler. Le nom de l’or et le symbole périodique Au viennent du latin aurum, de même signification.
Il est relativement inerte d’un point de vue chimique, très stable, car il ne s’oxyde ni à l’air ni dans l’eau dans les conditions normales de température et de pression : le fait qu’il préserve son éclat, perçu comme esthétique par toutes les cultures humaines, lui confère l’essentiel de sa valeur symbolique.
Sa densité est de 19,3. L’eau ayant une densité de 1.

L’or est utilisé en oligothérapie. Ce mot vient du grec « oligo » qui signifie petit et « therapeuo » qui signifie soigner.
Dans le texte qui suit, j’ai volontairement utilisé le conditionnel, car à ce jour, outre les retours cliniques, nous ne disposons pas de preuves de son efficacité. De plus, l’or n’étant pas un oligo-élément essentiel, la question de sa toxicité peut se poser.

L’or est un oligo-élément non essentiel, utilisé dans la prise en charge des rhumatismes inflammatoires. Il pourrait intervenir sur la synthèse du cortisol, ce qui expliquerait son rôle sur l’inflammation et l’asthénie.

     A/ Propriétés

Elles sont de deux ordres et sont liées à la capacité de l’or qui stimulerait les glandes surrénales : anti-inflammatoire et immunostimulantes. Elles justifieraient ainsi l’utilisation de l’or à visée thérapeutique dans les pathologies marquées par l’existence d’un processus inflammatoire, comme on le rencontre dans nombre d’affections touchant les systèmes osseux et articulaires. L’or permettrait en outre à l’organisme de stimuler ses systèmes de défenses naturelles, fortement sollicités dans les états avec inflammation, mais aussi dans les processus d’origine infectieuse.

     B/ Indications

Ce sont toutes les manifestations pathologiques à type d’arthrites ou de rhumatismes inflammatoires. Au vu des propriétés décrites précédemment, l’or serait également très utile lors de pathologies infectieuses chroniques, en aidant l’organisme dans sa lutte contre les éléments extérieurs pathogènes. Ces états provoquent bien souvent des situations de fatigue prolongée, car l’organisme est longuement et fortement sollicité pour se défendre. Là encore, l’or est indiqué, car il permettrait de combattre la fatigue post-infectieuse, mais aussi la fatigue physique en général (synergie d’action avec le cuivre et l’argent), quelle que soit son origine.

Sources

-    Site internet de référence : http://www.wikiphyto.org/
-    FAUCON Michel, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale
-    ROMBI Max & ROBERT Dominique, Le dictionnaire des plantes médicinales
-    FRANCHOMME Pierre, L’aromathérapie exactement
-    OLIGOMED, Se soigner par l’oligothérapie
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Hier, en me promenant, j’ai pu voir des tapis de colchiques (Colchicum autumnale) dans les prés humides. Et comme nous le rappelle la chanson « colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été… ». Chaque année, il y a des accidents avec cette plante du fait de sa très haute toxicité. La raison de ces accidents est la confusion possible avec d’autres plantes dont les feuillages peuvent se ressembler, il s’agit de l’ail des ours (Allium ursinum) et du safran (Crocus sativus). Le colchique possède 6 étamines contre trois chez le safran, le premier fleurit en septembre et le second d'octobre à novembre. Toutes les parties du colchique sont toxiques (le bulbe, la tige, les feuilles, la fleur). Le nom de Colchicum provient de la région de Colchide (actuelle Géorgie) où la magicienne Médée officiait. Le colchique porte également les noms de « safran bâtard », « tue-chien ». Sa toxicité était déjà connue des anciens Grecs, et c’est à partir du second siècle de notre ère, que Gallien le préconisait dans le traitement de la crise de goutte. Puis son usage sera abandonné jusqu’au XIXème siècle, à cause de sa très forte toxicité. Et c’est en 1884, que la colchicine, qui est un alcaloïde, a été isolée. La toxicité intervient à très faible dose, une dizaine de milligrammes suffisent, et la mort intervient entre 20 et 40mg. Les premiers symptômes sont des brûlures d’estomac, des nausées et des vomissements. Une soif intense intervient, puis des tremblements et un ralentissement cardiaque apparaissent rapidement, jusqu’au délire, puis la mort.
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